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La semaine dernière, le prêtre était mis en examen pour agressions sexuelles et placé sous le statut de témoin assisté pour viols sur mineurs. « Un réel soulagement », indique Emmanuelle Haziza, dont le client est l’une de ses victimes présumées, dont les faits ne sont pas encore prescrits.
« Pendant 30 ans, mon client a vécu dans le silence, il avait une quête de paix intérieure que seules les victimes qui ont vécu ce genre d’agression peuvent comprendre. Son agresseur a reconnu les faits, et il est reconnu comme victime. C’est une première victoire ».
Comme beaucoup de victimes présumées de ces actes, « il a eu peur d’être traité d’affabulateur, ça l’a maintenu dans une espèce de dépression psychologique constante. Il a eu cette force de s’exprimer, uniquement lorsqu’il a vu l’association La Parole Libérée émerger ».
Selon Me Haziza, « il souhaite désormais que toutes les zones d’ombres entourant son dossier soient levées. S’il existe des personnes responsables autres que le père Preynat, qu’elles soient entendues ».
La victime et son avocate ont également interpellé le nouveau ministre de la Justice « sur la nécessité de changer la prescription pénale en matière d’agressions sexuelles sur mineurs. Il y a eu une proposition de loi déposée par la sénatrice Chantal Jouanno en 2014, retoquée par l’Assemblée Nationale. Il est grand temps qu’une modification intervienne. (…) Dix ans en plus, ce serait efficace et utile ».
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